La loi Leonetti-Claeys mieux connue, mais peu de directives anticipées rédigées

La loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016 est (enfin) mieux connue des Français, et notamment des médecins, révèle un double sondage* de l'institut BVA pour le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), publié ce mardi 6 février

Aujourd'hui, 85 % des médecins généralistes et 60 % des Français connaissent l'existence d'une loi sur la fin de vie. Ces derniers sont 42 % à savoir que la loi met en place les directives anticipées, et 19 % savent précisément de quoi il s'agit. Les médecins sont mieux au fait : 85 % savent que la loi Leonetti-Claeys comprend un volet sur les DA, même si seulement 36 % savent de quoi il s'agit.

Une majorité de Français (77 %) trouvent que cette possibilité est un dispositif intéressant.

11 % des Français ont rédigé leurs DA, des médecins plus volontaires

Néanmoins, la proportion de Français de plus de 50 ans qui s'emparent d'un stylo pour écrire leurs DA reste faible, autour de 11 % (13 % pour les femmes, 8 % chez les hommes). Il s'agit surtout des plus-de-64-ans, qui ont une piètre vision de leur état de santé, et dont les revenus sont faibles. Ils sont 32 % à envisager de le faire, mais 51 % le refusent.

Les médecins sont peu nombreux à les avoir rédigées (4 %) mais ils sont 66 % à l'envisager, et la proportion de réticents est plus faible qu'en population générale (34 %). Parmi les motifs invoqués : libérer les proches d'une lourde responsabilité (78 % des médecins vs 56 % en population générale), et ne pas subir d'acharnement thérapeutique (67 % vs 50 %). À noter, les médecins n'invoquent pas, comme raison de leur réticence, la volonté de ne pas penser à la mort, contrairement à 33 % des Français.

Une question présente en consultation

Près de 77 % des généralistes abordent les DA avec leurs patients, souvent à l'initiative de ces derniers, qui sont de plus en plus demandeurs (de 40 % à 60 %). Parmi les généralistes qui en discutent, 85 % ont le sentiment que c'est bien reçu par les patients, et 61 % jugent que la discussion est facile.