Préparer le concours IFSI

Plusieurs possibilités s’offrent au candidat pour préparer le concours IFSI.

La première approche est individuelle et passe par l’acquisition de livres. Les ouvrages traitant de la préparation au concours infirmier ne manquent pas au point que leur multiplicité laissera peut-être certains candidats perplexes lorsqu’ils devront arrêter leur choix. Cependant, cette solution, s’il elle a l’avantage d’un coût modique (affirmation discutable en cas d’acquisition de nombreux ouvrages !), est à réserver aux étudiants à même d’établir leur emploi du temps et capables de le respecter à la lettre. Elle implique d’être autonome dans le travail personnel. Étudiants manquant de rigueur, s’abstenir ! Le principal défaut d’un apprentissage en autonomie concerne l’évaluation de son travail pénalisée par une absence de points de repère et d’éléments de comparaison. Si les ouvrages définissent un cadre de travail, il suffit pour cela d’étudier les différents chapitres, comment appréhender si le travail fourni est en adéquation avec les exigences du concours ? Comment se situer par rapport à d’autres candidats ? Ce ne sont pas les moindres défauts de cette approche, avec l’impossibilité en cas de difficultés de s’adresser à un enseignant ou à un référent pédagogique. Notons, d’autre part, la relative obsolescence des manuels qui ne peuvent « coller » à l’actualité.

Une autre solution, retenue par un grand nombre de candidats, est de rejoindre un établissement préparant aux épreuves du concours infirmier. Les écoles sont nombreuses, certaines étant même adossées à un IFSI. Les frais d’inscription sont cependant en général conséquents, s’élevant pour certaines écoles à plusieurs milliers d’euros. Le cadre est très proche d’un établissement scolaire classique et ne perturbera pas un lycéen fraîchement auréolé du baccalauréat. Les contacts entre étudiants sont aisés, sources d’un enrichissement mutuel, et chaque apprenant peut, au décours des divers contrôles, se situer par rapport aux autres membres de sa promotion. Cependant, outre le problème géographique que peut soulever cette solution, il est à noter qu’elle propose rarement au  candidat une formation personnalisée et que l’apprentissage peut pâtir de la relative lourdeur des cours magistraux. Il est, de plus, difficile pour un étudiant de s’affranchir du rythme et du calendrier scolaire proposé par l’établissement. D’autre part, l’absence d’un enseignant attitré, exerçant un véritable tutorat, n’autorise guère une optimisation de l’enseignement en fonction du profil du candidat.

Une troisième voie est de suivre un enseignement à distance. Les formules sont nombreuses et s’appuient sur diverses méthodes (enseignement par correspondance, e-learning, formation en ligne associée ou non à un tutorat). On note cependant qu’un nombre significatif de formations à distance ne proposent guère plus que ce que l’on est en droit d’attendre d’un livre de type « guide intégral » si ce n’est l’assurance d’une correction par un enseignant d’un nombre défini de concours blancs. Au vu des tarifs pratiqués et de la relative indigence de certaines prestations (les corrigés relèvent souvent d’une correction type) on est en droit de s’interroger sur les formules proposées par certains acteurs du secteur.