Dépistage des cancers
Cancer du col de l’utérus
Contrairement aux deux autres programmes déjà mis en place, qui s’adressent à l’ensemble de la population cible, celui proposé pour le cancer du col se concentre essentiellement sur les femmes qui échappent au dépistage. Initialement prévu en 2018, son déploiement effectif devrait se faire prochainement.
Également attendues, les recommandations de la HAS sur la place du test HPV dans ce dépistage par rapport à la cytologie. Deux études parues cette année devraient éclairer le choix des experts. D’une part, selon l’étude HPV FOCAL, la recherche d’HPV est supérieure à 48 mois la cytologie en phase liquide dans le dépistage et la prévention du cancer du col de l’utérus. D’autre part, une étude publiée dans Lancet Oncology indique qu’en cas de recherche d’ADN de papillomavirus négative à 55 ans, le risque ultérieur de cancers est très faible, ce qui pourrait permettre d’espacer
Sein : vers un dépistage plus personnalisé ?
La participation au dépistage du cancer du sein s’érode et moins de 50 % des personnes contactées réalisent effectivement le test, selon les données de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire diffusées à l'occasion d'Octobre rose.
Partout en Europe, on assiste à une baisse de la participation des femmes de plus de 50 ans au dépistage organisé par mammographie, en partie du fait de la concurrence du dépistage individuel (bien que leur nombre soit aussi en baisse) mais aussi d’une méfiance généralisée. Seule la tanche d’âge 70-75 ans semble plus réceptive aux messages de dépistage.
Pourtant, l’incidence du cancer du sein augmente toujours avec 58 000 nouveaux cas de cancer infiltrant en 2018, dont 14 900 chez les femmes âgées de 64 à 74 ans et 11 000 après 75 ans.
Dans ce contexte, l’idée d’un dépistage personnalisé avec test génétique, analyse des données personnelles, du statut hormonal et de la densité mammaire, fait son chemin, comme en témoigne l’étude MyPeBS (My Personal Breast cancer Screening) lancée en novembre. La réflexion porte aussi sur l’âge « idéal » du dépistage.
Cancer colorectal : la fin du tout généralisteLe dépistage du cancer du colon est aussi à la peine. Malgré l’implémentation du test immunologique, le taux de participation reste insuffisant (33,5 % en 2016-2017), en partie en raison de la nécessité d’une consultation préalable de délivrance du test avec un médecin généraliste. Depuis mars 2018, l’accès aux tests a donc été élargi avec un arrêté entérinant la possibilité de remise par les gastro-entérologues, les gynécologues, les médecins des centres de santé et peut-être bientôt les pharmaciens. Autre évolution, les personnes qui ont déjà participé à au moins un dépistage peuvent recevoir le test par courrier.
La "révolution" des CART-cells
L’année 2018 a été marquée par l’arrivée d’une nouvelle famille médicamenteuse en oncologie : les cellules CAR-T ou CAR-T cells. Qualifiés de révolutionnaire par certains, ces traitements consistent à modifier des lymhocytes T ex vivo pour cibler des cellules tumorales en y introduisant un gène codant pour un récepteur modifié par ingénérie génétique. Une fois exprimé, ce recepteur antigénique chimérique (CAR) va orienter l’activité des lymphocytes vers un antigène tumoral précis.