• Accueil
  • /Préparation concours IFSI: questions diverses

Préparation concours IFSI: questions diverses

Une classe préparatoire est-elle obligatoire pour réussir le concours d’entrée en IFSI?

Cette question a déjà été abordée dans le volet de la page d’accueil. De nouveau, nous répondons par la négative. Sachez que la majorité des personnes admises au concours infirmier n’ont pas suivi de « prépa ». Il est vrai que les écoles privées proposant des formations spécifiques au concours d’entrée en IFSI sont désormais nombreuses et que leurs arguments sont pour le moins alléchants : taux d’admissibilité proche de 95 %, programme de formation particulièrement exhaustif (culture sanitaire et sociale, tests d’aptitude numérique, tests psychotechniques, concours blancs, revue de presse, préparation spécifique à l’épreuve orale avec parfois même la possibilité d’effectuer un stage professionnel pour se confronter au milieu de la santé). Il est à noter que si les taux affichés d’admissibilité sont relativement élevés, il est rarement fait mention du pourcentage d’admission finale. Suivre une « prépa » ne garantit en rien votre réussite au concours infirmier. Cette dernière dépendra essentiellement de votre travail, de votre motivation et de la pertinence de votre projet professionnel. Il est intéressant de constater que les candidats admissibles au concours et qui ont suivi une préparation sont généralement repérés lors de l’épreuve orale en raison de discours stéréotypés et qu'en dehors de cela ils ne semblent pas avoir d'idées propres à argumenter.

Si vous avez des difficultés à gérer votre emploi du temps et appréhendez de ne pas parvenir à travailler seul, la « prépa », avec son approche « scolaire », devrait vous apporter un cadre de travail conforme à vos attentes. Mais à un prix parfois fort élevé. Une formation par correspondance (organisme comme le CNED) peut être une alternative intéressante, avec l’envoi, à date fixe, de devoirs.

Un baccalauréat série S est-il indispensable pour passer le concours d’entrée en IFSI ?

Si le baccalauréat série S  est le plus répandu parmi les étudiants admis en première année d’IFSI (33 %), toutes les séries sont représentées. Les séries SMS (sciences médico-sociales 23 %), ES (économique et social 20 %), L (littéraire 14 %) et STT (sciences technologiques tertiaires 10 %).

Cependant, on note un nombre de plus en plus important d’étudiants ayant un diplôme supérieur au baccalauréat (BTS ou diplôme de deuxième ou troisième cycle universitaire). À noter que l’âge moyen des étudiants en première année est d’un peu plus de 24 ans et que les femmes représentent près de 80 % des effectifs en première année. 

Réussir le concours d’entrée en IFSI est-il un gage de réussite pour devenir infirmier ou infirmière ?

En aucun cas. La réussite au concours est juste une première étape, mais elle ne conditionne en rien la réussite au diplôme d’État. Les études sont difficiles, exigeantes et un taux important d’abandon est observé en première année d’IFSI. Les étudiants qui ont trusté les premières places au concours infirmier ne seront pas obligatoirement ceux qui seront le plus à même de réussir leur cursus de formation.

En cas d’échec au concours (présenté la même année que le BAC), quelles études pour se présenter à nouveau ?

Nous ne sommes guère favorables aux « prépas ». Commencer une année universitaire dans un domaine comme les sciences de la vie peut être une alternative intéressante. En cas de nouvel échec, vous ne perdrez pas ainsi une année et en cas de réussite vous disposerez de bases solides pour la première année en IFSI.

Une inscription en PACES (première année commune aux études de santé) est plutôt déconseillée si votre objectif est de réussir le concours d’entrée en IFSI. Les cours sont très denses avec un programme très axé sur les mathématiques, la biochimie, la physique, la génétique… matières qui ne vous seront d’aucune utilité pour la suite (pas plus d’ailleurs pour les futurs médecins !), et ce dans une « ambiance très concours ».

Combien de temps devez-vous consacrer chaque jour à votre préparation pour le concours d’entrée en IFSI ?

Cette citation, tirée d’une célèbre fable de Jean de La Fontaine, nous semble appropriée pour illustrer cette question :

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point :

Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.

Plus vous commencerez tôt et moins vous devrez consacrer chaque jour de temps à votre formation. Pour rappel, la plupart des concours infirmiers (épreuves écrites) ont lieu au mois de mars (voir avril) avec en cas d’admissibilité, une épreuve orale au mois de mai (voir début juin).

Si vous commencez en septembre ou au début du mois d’octobre, une demi-heure de travail par jour est une durée tout à fait raisonnable.

Si vous commencez fin novembre ou en décembre, consacrez chaque jour une heure à la préparation du concours.

Si vous commencez en janvier, soit à moins de 3 mois de la date fatidique, réservez chaque jour au moins deux heures à l’étude des épreuves du concours.

Si vous ne disposez que d’un mois, consacrez votre temps essentiellement aux tests d’aptitude (maths – tests psychotechniques) et tâchez de suivre le plus possible l’actualité sanitaire et sociale (radio, sites web d’informations).

Ces données sont à nuancer suivant votre niveau de formation initiale.  Un étudiant qui a suivi un cursus universitaire en sciences humaines sera déjà affuté pour l’épreuve de culture générale, tout comme un élève sur le point de passer le B.A.C assimilera plus facilement les aptitudes numériques qu’un candidat pour lequel les mathématiques relèvent de notions nouvelles ou anciennes. Seuls les tests psychotechniques constituent pour la majorité des candidats une sorte de « terra incognita ».

Comment préparer l’épreuve écrite de culture générale ?

Une des principales difficultés est la grande diversité des sujets susceptibles de servir comme support à l’épreuve écrite. Le champ des possibles est particulièrement vaste. Les thèmes des sujets peuvent cependant être classés en quatre catégories.  

Les sujets basiques : la protection sociale ;  l’organisation du système de santé ; la prévention.

Les sujets classiques : ils concernent les grands problèmes de santé publique en France et dans le monde comme le chômage, la pauvreté, l’exclusion, les addictions, le tabagisme, l’alcoolisme, les violences…

Les sujets en rapport avec l’actualité sanitaire et sociale : ils peuvent concerner des faits divers, des projets de lois, des plans d’action sanitaire…

Les sujets en rapport avec la profession d’infirmière ou d’infirmier.

Les « mégaguides » ou les livres « tout-en-un » sont un bon support pour l’étude des sujets de culture générale. À défaut de pouvoir être exhaustifs, tous présentent les principaux thèmes indispensables à connaître pour le concours d’entrée en IFSI. Il vous appartiendra d’actualiser, de compléter les données de votre manuel à partir des informations que vous aurez recueillies dans les magazines, les journaux, les émissions télévisées ou sur le web.

La rubrique « actualité sanitaire et sociale » du site concours-infirmier.fr a été conçue dans ce but. Vous trouverez aussi dans la rubrique « dossiers » du site des documents qui vous permettront d’approfondir un sujet, de préciser certains points.

Nous vous recommandons de réaliser des fiches pour chaque sujet, rédigées à partir des données de votre manuel et des informations glanées sur différents médias. Vous mémoriserez plus facilement et plus durablement des notes que vous aurez écrites vous-même.