Un enfant sur 30 est conçu par AMP en France

L'Institut national d'études démographiques (Ined) fait un état des lieux de la pratique de l'Assistance médicale à la procréation (AMP), après la naissance il y a 40 ans de Louise Brown, fameux premier « bébé-éprouvette ». Depuis, les techniques d'AMP se sont très largement répandues, en particulier dans les pays occidentaux. « En France, en 2018, 1 enfant sur 30 (3,4%) devrait être conçu grâce à une technique d'AMP qu'il s'agisse d'une FIV ou d'une IA », écrit Élise de La Rochebrochard, directrice de recherche Ined, Inserm, Université Paris-Sud, Université de Versailles-Saint-Quentin.

Parmi les différentes techniques utilisées, la fécondation in vitro (FIV) est aujourd'hui de loin la plus utilisée, représentant 70 % des enfants conçus par AMP. Et fin 2019, on estime qu'en France, au total 400 000 enfants auront été conçus par FIV. Entre 1981 et 2000, 100 000 sont nés grâce aux FIV.

Le nombre de grossesses multiples en baisse

Si au début, le développement des techniques d'AMP a fait progresser le taux de naissances multiples, les choses sont en train d'évoluer : « En France, dans les années 1990, il ne naissait pas moins de 130 enfants pour 100 accouchements obtenus suite à une FIV. » Les médecins transférant désormais moins d'embryons, on parvient aujourd'hui à 110 enfants pour 100 accouchements suite à une FIV. Et plus de 40 % des FIV réalisées en 2015 ont donné lieu à un transfert unique d'embryon. Une tendance qui devrait encore augmenter ces prochaines années.

5 % des enfants conçus avec un tiers donneur

Par ailleurs, 95 % des enfants conçus par AMP, le sont avec des gamètes de leurs parents. « L'AMP avec tiers donneur concerne très largement le don de spermatozoïdes (4 % des naissances AMP, soit environ 1 000 enfants par an) et de manière marginale le don d'ovocytes (1 % des naissances AMP, soit environ 250 enfants par an) », précise Élise de La Rochebrochard.